Thomery : maisons du Passé, charme du Présent (
chapitre 4 )
Les temps modernes
La villégiature aisée
L'architecture de villégiature s’est développée en France
avec le goût des villes d'eau et des stations balnéaires, la vallée de la
Seine fut la convoitise de la nouvelle classe sociale aisée du milieu du
19ème siècle et, avec le chemin de fer, elle s’est étendue de
Bois le Roi à Moret-sur-loing.
Ces villégiatures se sont réparties plus modestement à
Thomery sans doute du fait de l’occupation des bords de Seine par
l’habitat bourgeois des viticulteurs. Elles se sont implantées
essentiellement en bord de Seine et en lisière de forêt. Leur architecture
recherche ses références dans l'exotisme français (le pan de bois
néogothique, le régionalisme provincial...) ce qui tranche avec
l'architecture traditionnelle de Thomery qui présentait un mélange de
références rurale, villageoises et urbaine.
Les villégiatures
occupent de grandes parcelles environnant la demeure d'un parc. La demeure
principale est isolée sur la parcelle, les volumes construits sont
généralement complexes avec de savantes pénétrations de toitures qui
montrent un savoir-faire compagnonique remis au goût du jour. (source : L Prieur, rapport ZPPAUP )
Chalet du Clos-Bon-Dieu
Tout à fait atypique avec
ses murs de briques polychromes et sa structure en bois apparente il
fut construit en 1890 sur un parcelle étroite bordure de la Seine. La tradition
veut que cet édifice fut un pavillon de l’exposition de 1889 remonté
à Thomery, mais aucun document ne le prouve. La chanteuse Lucienne Bréval
l’acheta en 1909 et sa famille l’a conservé jusque dans les années
cinquante.
Maisons de notable
A côté des villégiatures, les notables se font construire des maisons au centre du
bourg avec une architecture plus traditionnelle mélangeant pierres et nervures
de briques.
Pour certaine la structure
est classique apportant équilibre et harmonie, relevée par d'élégantes lucarnes à
chevalet ainsi que les linteaux en briques avec une alternance de couleurs
rehaussée par de magnifiques fresques en céramique. Les ferronneries en
volutes contribuent au charme de cette maison.
Pour
une autre on a recherché un certain modernisme par la forme des toitures, le
déport des toits et leurs consoles en bois, un décor
de briques alterné. Une profusion de décors classiques : voutes, pilastres,
chapiteaux, céramiques représentant des figures tutélaires, orne les frontons des
ouvertures du rez-de-chaussée.
Détails de décors de faience
Autres
villégiatures |
|
A by surplombant la Seine
deux "Villas", l'une de style "anglo-normand" (vers 1920),
elle s’agrémentait d’un second pavillon qui lui a été relié par une
galerie,
l'autre, belle maison de maître
construite vers 1900, de structure classique avec colonnades dans les
angles et un élégant portail d’accés.
Maison anglo-normande
(à droite la maison
Exbrayat)
Maison de maître (maison Exbrayat)
Au milieu du 20ème siècle cette maison appartint à Charles
Exbrayat (1906-1989), auteur de romans policiers sombres ou humoristiques
(la série Imogéne, "Une ravissante idiote" filmé avec Brigitte Bardot),
directeur de la collection "Le Masque".
Les "Villas" c'est aussi cette maison d’architecte, construite vers 1980,
selon des plans originaux et avec des matériaux nouveaux, elle est dans
la lignée des "Affolantes de bord de Seine" bâties un siècle plus
tôt .
retour
accueil
Thomery-Plage
Entre 1922 et 1939 Thomery va redevenir une station
balnéaire appréciée d’un public sans doute plus populaire que celui des
Bains du Roi.
L’endroit où se trouve actuellement la maison de la plage
est situé dans la partie basse de Thomery (Le Puisoir) elle formait
un abreuvoir et était protégée des vents froids se prêtant ainsi à des
multiples utilisations aquatiques : abreuvage, lavage de linge,
baignade, pêche, natation ….
C’est en 1922 que trois personnages
du pays (un maçon, un administrateur et un négociant) s’associent et font
naître Thomery-Plage. Le bâtiment était d’une plus ample hauteur que le
batiment actuel, il fut complété en 1926 par une grande véranda de 5
mètres de profondeur construite le long de toute la façade pour abriter
les consommateurs. L’ensemble pouvait accueillir, au moins à la belle
saison, quelques 300 personnes. En même temps la plage a été agrandie (grand bain,
petit bain) et différents types de plongeoirs ont
été installés.
Des affiches " Thomery Plage " étaient visibles jusque
dans les couloirs du métro à Paris. Le P.L.M. mettait en service
des trains spéciaux pour les dimanches à tarif réduit et certains jours la
navette gare-plage effectuait des allers-retours plusieurs fois par
jour.
Après la guerre une reprise a été tentée,
mais sans beaucoup de succés. Le batiment a été racheté par la
Mairie en 1965 et une reconstruction a eu lieu en 1983.
(Source : Michel Pons, livre " Histoire
de Thomery-Plage ")
Voir
exposition
Vous pouvez retrouver
tous ces textes, et plus encore, dans la brochure
"Thomery :
maisons du Passé, charme du Présent" en vente
15€
retour
accueil
|