Jardins de
Thomery et Thomery en son jardin
Le jardin traditionnel de
Thomery est une bande de terre de 6 à 8 mètres de large entre 2 murs de 3
mètres de haut. Chacun de ces " remparts " est couronné d’un
chaperon en tuile et enrichie d’une armature de fer supportant des
" verres ". Ce dispositif favorise le mûrissement des raisins
Les murs sont badigeonnés d’un mortier de chaux qui se ternit au fils des
ans et des traitements du chasselas contre les maladies. De même, les
grappes sont mises dans un sac en papier pour les protéger des oiseaux et
affiner la peau des grains. De ce fait, les murs changent d’aspect selon
les saisons : blanc, vert de gris et marron.
Entre chaque mur, un muret ou
des treillages courent pour recevoir des arbres fruitiers (pommes, pêches,
poires). Il s’agit de diversifier la production , Thomery était
réputé pour produire des fruits de grande qualité.
Une
parcelle traditionnelle
Passage entre les jardins
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Le
jardin abandonné redevient sauvage et constitue l’habitat d’oiseaux,
de hérissons et le terreau de fleurs aux multiples couleurs
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Des serres ont subsisté, gardant tout leur
charme |
Mur à vigne entretenu à
l’ancienne,
des filets et des poches protègent les
grappes
Une pluie de grappes grâce à une
nature généreuse |
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Aujourd’hui, ces jardins traditionnels ont
évolué avec l’arrêt de l’activité viticole et sont devenus des jardins
d’agrément. Ils n’en gardent pas moins le souvenir du passé ainsi qu’un
charme certain.
Le mur est resté l’élément majeur du
jardin
Le mur aperçu parmi les
frondaisons |
Vers le bas de Thomery
les jardins recèlent des sources qui deviennent des bassins
naturels |
Les
vergers
Les vergers de pommiers s'étalaient en plein air près de la
Seine sur des parcelles peu propices à la vigne. Partout
ailleurs des cordons bas d'arbres fruitiers (pour ne pas faire
d'ombre à la vigne) étaient plantés entre les murs.
Et pourquoi donc les cognassiers sont-ils
aujourd’hui nombreux ? Les poiriers étaient greffés dans nos régions
sur du cognassier, le poirier a dépéri, souvent coupé, et le cognassier a
rejailli de la souche donnant une superbe floraison et des fruits dont
l’habile cuisinier (ou cuisinière) fera des délices.
Verger de pommier |
Un
cognassier |
Quelques cordons de pommiers subsistent
encore |
Une pluie de
pommes |
Le
potager
Il a toujours accompagné les jardins, chacun
avait son potager pour " faire " les légumes de la
famille. Aujourd’hui certains ont repris vie et nous apportent leurs
surprises.
Culture potagère parmi les vignes
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Surprise dans un potager : une serre à
cactus
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Un intrus qui profite de la chaleur du mur à
vigne |
Jardin des personnages célèbres
Le
jardin de Rosa Bonheur
Désireuse de s’installer loin
du tumulte, Rosa Bonheur acheta en 1857 un petit château à By, ancien
relais de chasse dont les origines remontent au XVème siècle. Elle fit
construire à côté son atelier prolongé par une orangerie et une serre à
raisins dont on notera l’entrée de style Art Nouveau. Le parc servait de
demeure aux nombreux animaux qui accompagnaient ce grand peintre animalier
(on la voit photographiée avec un lion).
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Les serres du domaine de Rosa
Bonheur |
Le jardin de Fernand Gregh
" Ne voudriez-vous pas
entrer dans mon jardin? J'aimerais que mes roses vous
voient!"
Le célèbre poète et académicien a
souvent évoqué avec lyrisme son jardin du Bois Bliaud. Il le décrit comme
un lieu envoûtant : " Le jardin donne dans la forêt,…En
faisant cinquante mètres, on est sous les grands arbres, plein de ce
bonheur étrange et, je crois, natal, qu’on éprouve dans les
bois. "
En ces lieux paisibles, au
parfum délicat qui " sentait le beau temps dans notre
Ile-de-France ", le poète accueillait des amis écrivains ou artistes
qui venaient partager ces moments de bonheur. Parmi eux, Anna de Noailles,
Anatole France, Degas, Mallarmé ou Maurice Genevoix goûtèrent la douceur
de ce jardin et en respirèrent les senteurs qui " flottaient ainsi
que des fleurs sur l’eau ".
L’entrée de la maison de Fernand Gregh |
Les ombres de ces personnages hantent-ils ce
lieu ?
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Le jardin de Francis Gruber
Le peintre né en 1912
s’installa à Thomery au Vieux Château. Francis Gruber va représenter des
objets, des paysages ou des personnages. On peut observer dans ses œuvres
une fusion entre l’extérieur et l’intérieur afin de créer un même espace à
l’équilibre souvent instable, chancelant. Francis Gruber peignit la serre
des jardins du château mais aussi les paysages aux alentours et la forêt
de Fontainebleau. Il disparut en 1948 et repose à Thomery.
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Le vieux château, une partie des ses
jardins
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Le jardin de la
biodiversité
En écho à 2010, année
internationale de la biodiversité !
Au début du XXème siècle, il
s’agissait d’un jardin traditionnel de Thomery avec des fruitiers et du
chasselas.
Ce jardin écologique
remarquable par la créativité mise en œuvre, par la diversité des espèces
végétales, comprend des espaces qui se succèdent harmonieusement chacun
avec sa particularité. Inspiré des jardins de Chaumont-sur-Loire, il est
un paradis pour les oiseaux qui volètent d’arbre en arbre
L’accès au jardin. |
Imposant et lumineux
massif de marguerites
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Espace fleuri et multicolore
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Ecrin de verdure parmi les arbustes
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L’art entre les
murs
La beauté de la nature
nourrit l’imaginaire des artistes et son esthétique influence leur univers
pictural.
Invitation à la rêverie, à
l’esquisse ou au croquis |
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Les arbres remarquables
Ces arbres rares, hors normes ou originaux
attirent notre attention et constituent en partie l’attrait des jardins
qui les abritent.
De nombreux
spécimens ornent les jardins : de pays lointains, le sophora
pleureur au tronc tortueux o riginaire du
Japon, le
catalpa originaire d’Amérique du Nord
( " catalpa " signifie " haricot " en langue cherokee
en référence aux longues gousses remplies de graines ),
l’odeur de cet arbre éloignerait moustiques et mouches et de
nos contrées des cerisiers à
grappes se sont installés dans quelques jardins
Sophora pleureur |
Catalpa |
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Le jardin des
Pins
Dans ce jardin, on a planté
au début du XXème siècle de nombreux conifères qui maintenant
l’agrémentent : Pin de l’Himalaya aussi appelé Pin de Griffith,
Douglas dont les aiguilles dégagent une odeur de citronnelle, cèdres du
Liban et de l’Atlas.
Les aiguilles en forme de
plumets du pin de Griffith se balancent au gré du vent.
La maison est ornée de ferronnerie
représentant des cônes et aiguilles de pins de style Art Nouveau, le pin
symbolise la vigueur, la longévité et la résistance à
l’adversité.
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Les hôtes des jardins
Les jardins de Thomery, entre forêt et Seine sont
un biotope exceptionnel où l’on trouve toute une variété de petits
mammifères, d’oiseaux et d’insectes.
Un visiteur nocturne qui s’est
attardé |
Les hirondelles, hélas
beaucoup moins nombreuses, collectent ici la glaise pour
construire leurs nids
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Grande libellule bleue
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Les papillons sont attirés par la chaleur
le long des murs (Belle Dame)
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