Exposition Journées du Patrimoine 19 et 20 septembre 2009

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Thomery : maisons du Passé, charme du Présent  ( chapitre 3 ) 

 

Les maisons bourgeoises du 19èmesiècle

De nombreuses familles se sont enrichies par la technique de conservation du raisin. L’enrichissement s’est fait à l’échelle du village car l’esprit d’entreprise avait été donné lors de la construction des murs à vignes. Une structure sociale s’est organisée autour de la vigne …cet enrichissement se traduit dans l’architecture.

L’ancienne maison d’habitation est délaissée, un nouveau bâtiment se construit avec une composition plus urbaine. La façade est composée avec symétrie dans les percements, un perron sera un signe ostentatoire d’aisance. La modénature, c'est-à-dire l’ensemble des corniches, bandeaux et chaînes d’angles sera en plâtre très ouvragé. Le portail, sur rue, est ouvragé avec soin " tout bourgeois veut bâtir comme le grand seigneur " (J de la Fontaine) ; en bord de Seine, des terrasses permettent de prendre le frais après le travail dans la chaleur confinée entre les murs à vignes (L.Prieur)

Dans les rues principales, les maisons diffèrent donc du style rural qui est conservé dans les autres secteurs, en particulier à By.La maison de base de 2 niveaux et 3 travées s’agrandit jusqu’à des bâtiments beaucoup plus imposants (bord de Seine),

Ces maisons bourgeoises veulent imiter les maisons de villes, avec une structure " classique " : perron d’accès à 1 ou 2 volées, portail, cour de réception pavée … Elle présente souvent des ouvertures typiques de la période 1820/1860 avec des vitres " arrondies ".

 

 

 maison rurale basique                                                                                                 maison bourgeoise

On notera que lorsque le bâtiment ancien n’est pas agrandi il devient la resserre aux raisins quand ce n’est pas également l’étage pourtant " noble " qui cache des chambres …. à raisins .

 

Quelques maisons remarquables

 

 

 

Cette maison de maître a été divisée en trois parties et dans la partie photographiée vivait Mademoiselle Bouvrande, puis elle a été occupée par les anciens propriétaires du Vieux Logis.

Le grenier était utilisé comme chambre à raisins. Sur les murs intérieurs étaient dessinés des personnages et des scènes de la vie quotidienne, dans la cuisine, nous retrouvons une ancienne cheminée avec des carreaux bleu camaïeu Creil Montereau.Un élément singulier de la façade côté rue est une fenêtre fermée en trompe-l’œil.

 

Cette lumineuse maison bourgeoise a été construite vers 1850 et comprend une partie rajoutée comme de nombreuses bâtisses de cette époque. Plus récemment, des lucarnes à chevalet ont été rajoutées.

Un perron à une volée permet l’accès à la maison et nous remarquons également une élégante marquise

 

La Clarine

 

A gauche, toute rose vêtue, la façade tire son harmonie de sa toiture de vieilles tuiles, de fenêtres bien proportionnées, d’un heureux mariage entre le crépi de la maison " bourgeoise " et la rusticité ocre pâle du bâtiment rural, une simple grange, qui la prolonge

Le bois Bliaud 

Dans cette imposante maison de By nommée " Le bois Bliaud " vécut le poète académicien Fernand Gregh (1873-1960), fils du compositeur Louis Gregh.

Il s’y installa en 1908 et souvent il célébra la forêt dans ses œuvres.

Dans La Gloire du cœur (1932), il chante les roses de By et le " Bois Bliaud " dans Inscription pour une maison de campagne.

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